De la naissance à deux semaines.
Pendant les deux premières semaines de son existence, le nouveau né est immature. Ses défenses immunitaires sont nulles. Il se refroidi en permanence et vit serré contre ses frères (utilité de lampe UV). La tétée (nombreux repas, lait maternel riche en colostrum) et le sommeil occupent 90% de son temps.
C’est une période de multiplication des connexions nerveuses.
Les yeux vont s’ouvrir vers le dixième jour,l’oui est formée au quinzième.
Respecter son sommeil favorise la croissance du chiot.
On peut dans les périodes de veille, stimiler le chiot en
- lui massant ou en lui grattant les coussinets
- le faisant ramper sur soi .
Jusqu'à la troisieme semaine,cette période est dite de transition mais elle n’est pas anodine.
Le chiot découvre sa motricité, et procède à ses premières explorations. C’est le début
-- de l’attachement à la mère, et des premières éliminations provoquées par le léchage.
-- des jeux et l’initiation aux positions de soumissions
-- de l’imprégnation à l’espèce (il prend conscience de ce qu’il est : un chien).
-- de sa perception de l’environnement
-- de l’homéostasie sensorielle : sa future capacité à contrôler ses émotions ou ses sensations . C'est-à-dire à recevoir des stimulis plus ou moins puissants ; sans sombrer dans des états émotionnels néfastes tels que panique, angoisse, excitation, etc.
Depuis sa conception jusqu'à deux mois, le chiot connait une période de croissance chaotique des synapses (connexion de neurones entre eux ou avec des cellules de l’organismes) favorisés par les stimulis. Autrement dit plus le chiot est sollicité par des jeux, des bruits, des découvertes, des rencontres etc, plus il développe son cerveau. Il constitue sa base de données, sa carte du monde. Après on assistera à la perte progressive des synapses non stabilisés. C'est-à-dire que les parties non utilisées du cerveau vont déjà commencer à s’atrophier si on ne s’en sert pas. D’où l’importance de commencer l’éducation du chiot le plus tôt possible.
La période dite de socialisation, s'étend de trois semaines à trois mois. Elle sera vécue en partie chez l'eleveur, en partie chez l'acquéreur, l'age minimum légal pour l'adoption étant de huit semaines. Pour le chiot c'est la période:
-de renforcement (ou de régression) de l’homéostasie sensorielle
-de maturation de la locomotion. Le chien explore en étoile les environs du logis, en s’éloignant progressivement.
-d’acquisition des auto contrôles: propreté et morsure inhibée ( reflexe ne pas mordre)
-d'apprentissage de la vie sociale (que nous détaillerons pages suivantes)
A partir de trois mois et jusqu'à la puberté, environ huit mois.
Période délicate sensible ou se joue encore l’avenir. Sensible car le chiot tente de prendre des libertés, des remises en causes de l’ordre établi. C’est le moment ou tout en restant bienveillant, il ne faut pas céder sur ce que seront les règles de vie à la maison.
C’est en particulier le moment
Du détachement
-si le chiot est encore chez l’éleveur, donc sous la tutelle de sa mère celle-ci va faire un travail de détachement qui consiste à repousser le chiot, sans ménagement. Il s’agit de l’obliger à prendre son autonomie, pour le préparer à être adulte.
-Si le chiot n’est plus chez l’éleveur. Il faut essayer de faire en sorte que tout le monde s’occupe de lui dans sa nouvelle maison, pour éviter qu’il ne s’attache à quelqu’un. Si ce n’est pas le cas, après une période d’adaptation, la figure d’attachement devra à son tour procéder à un refoulement actif. Ne pas laisser le chiot suivre partout (wc, toilette, chambres, et autres endroits réservés : garage, par exemple) et même sortir seul de la propriété, sans ménagement. Faute de procéder à ce détachement, on risque que le chien présente ultérieurement des troubles du comportement (syndrome d’hyper attachement)
De la stabilisation
-des règles de vie dans la maison vis-à-vis des maitres. (gestion des contacts, de l’espace, des interdits, des jeux etc )
-de la hiérarchie vis-à-vis des autres chiens s’il y en a .